L'histoire millénaire des provinces italiennes, ponctuée de périodes de domination de puissances méditérannéennes et moyen-orientales a laissé une empreinte forte dans la gastronomie de ce qui...
L'histoire millénaire des provinces italiennes, ponctuée de périodes de domination de puissances méditérannéennes et moyen-orientales a laissé une empreinte forte dans la gastronomie de ce qui est aujourd'hui l'Italie.
Du nord au sud et d'est en ouest de la péninsule, sur les iles, épices, condiments, aromates, herbes folles enrichissent la cuisine du quotidien et du dimanche.
Que serait la pasta, l'authentique plat de pâtes de qualité artisanale, sans l'apport aromatique du soffritto ou d'un bouillon cube naturel, sans glutamate, aromes ni colorants ? Que serait le déjeuner dominical, l'assiette anglaise ou le panino sans la mostarda de Crémone, cette confiture de fruits frais réhaussée de graines de moutarde, fantastique faire valoir d'une viande froide ?
Le traditionnel risotto alla milanese, et donc l'osso bucco, ne seraient rien non plus sans la force aromatique de quelques filaments de safran naturel des Abruzzes.
La touche finale, la signature, la marque de fabrique d'une cuisine de terroir, faite (et fête !) de bons produits.
L'Italie, bordée des côtes méditerranéennes, tyrrhéennes, ioniennes, qui offrent au gastronome pléthore de sels marins de grande qualité, que la fantaisie accomode de mille et une façons, truffe ou citron ici, câpre, origan ou piment là. Un bouquet d'origan de Pantelleria et salades, pizzas et ratatouilles ne sont plus les mêmes !
Non, la gastronomie italienne ne ressemble à aucune autre. Car elle est riche, généreuse, atypique, ô combien tradtionnelle mais sans cesse renouvelée, revisitée par des jeunes talentueux, remplis d'envie de bien faire, de faire plaisir, formés dans de remarquables écoles hotelières. Fiers de leur métier, fiers de leurs racines, fiers de leurs produits, fiers et jaloux des enseignements de la mamma et de la nonna.